Après une pause en raison de la pandémie, la Biennale se déroule du 22 au 25 juillet sous le thème Sculpture + Art textile, en transposant presque la même programmation prévue. Cette édition est placée sous l’égide d’Émélie Chamard (1887-1981), une tisserande remarquable de Saint-Jean-Port-Joli. Le parc des Trois-Bérets se transforme en atelier à ciel ouvert dans une rencontre entre l’art actuel et les traditions locales.
« La thématique Sculpture + [Art t]extile se veut une exploration de l’impact du textile sur l’individu, mais aussi de son apport dans le domaine de la création, à titre de matériau sculptural capable de livrer un message, d’étonner et d’émouvoir. Bien souvent utilisée pour définir la sphère de l’intime et du domestique, la production textile demeure néanmoins vectrice de discussions et d’échanges. Qui plus est, ces pratiques furent salvatrices pour beaucoup de communautés marginalisées, autant par le passé qu’aujourd’hui. », mentionne le président de la Biennale, Charles Robichaud.
La programmation est bien étoffée : des performances artistiques, une table ronde portant sur les défis de l’art public, des ateliers de création, des parcours déambulatoires guidés, une démonstration en haute-lisse de Guy Lemieux, des conférences, l’activité Apporte ton textile, etc.
« Mme Chamard est devenue institutrice en 1928 pour le ministère de l’Agriculture du Québec et a parcouru la province pendant près de dix-huit ans afin d’enseigner et de valoriser les techniques artisanales relatives au textile. Avant-gardiste, elle a su concilier travail et vie familiale. Émélie Chamard a été une mère, une enseignante et une entrepreneure qui avait à cœur le patrimoine textile du Québec et de sa région et qui a su transmettre cette passion à un nombre incroyable de jeunes femmes de son époque. […] À l’instar de cette pionnière, les pratiques textiles mises en l’honneur lors de cette édition vont au-delà des notions de confort et de domesticité; elles sont émancipatrices et rassembleuses. »
« Lauréate du prix de la relève en sculpture sur bois de la Biennale de sculpture 2021, Pascale Laliberté, finissante de la Maison des métiers d'art de Québec, sculpte la pièce Dialogue qui agit comme une invitation à dialoguer sur les traditions et notre rapport à ces dernières.
Laliberté estime que les traditions et les savoirs doivent continuellement s'adapter aux conditions nouvelles afin de progresser et perdurer. En ce sens, l'artiste choisit de tronçonner la bille de pin en trois sections pour marquer une rupture avec la tradition de la sculpture sur bois dans un seul bloc. »
Biennale de sculpture de Saint-Jean-Port-Joli (2021). Saint-Jean-Port-Joli. 22 au 25 juillet 2021 [brochure].
Création inconnue, 2021, coll. Biennale de sculpture.
Photo Maurice Marquis, vers 1967, coll. Musée de la mémoire vivante.
Photo inconnue, 2021, coll. Biennale de sculpture.
Photo inconnue, 2021, coll. Biennale de sculpture.
Photo Studio Port-Joly, Alphonse Toussaint, 1963, prêt Cécile Dupont.
Photo inconnue, 2021, coll. Biennale de sculpture.