L’édition 2024 de la Biennale de sculpture de Saint-Jean-Port-Joli se déroule du 25 au 28 juillet sous la thématique : Entretenir le brasier. Pour l’occasion, Sevia Pellissier et Julien St-Georges Tremblay co-commissionnent l’événement. Ce dernier prend place au sein du parc des Trois-Bérets.

La programmation offre des visites guidées avec les co-commissaires afin d’explorer l’univers créateurs des douze artistes sélectionnés. Différentes activités sont également proposées, dont certaines en lien avec le brasier et le travail du bois : pyrogravure sur bois, démonstration d’enfumage, discussion autour du feu avec les artistes, vannerie et bien d’autres. Une exposition collective des artistes de la Biennale est aussi visible à la chapelle des processions de Saint-Jean-Port-Joli.

L’équipe de la Biennale de sculpture souhaite célébrer les 40 ans des événements de sculptures monumentales à Saint-Jean-Port-Joli, le premier ayant eu lieu en 1984. Les enjeux de la conservation, de la permanence, de l’impact du temps, de la trace des artistes sur leurs œuvres, sont au cœur du symposium. Une réflexion autour de la vie d’une œuvre d’art s’ouvre alors : « [d]ans l’optique où l’objet est amené à muter et à lentement se décomposer jusqu’à néant, qu’en est-il de la permanence du geste artistique de l’artiste d’origine, avant les interventions de l’environnement ? »

La proposition thématique apportée par les co-commissaires « a su [...] charmer par son approche complexe abordant les forces naturelles et leur impact sur le processus créatif et la matérialité des œuvres. Autant au sens conceptuel que réel, les flammes et le brasier sont synonymes de réconfort comme de danger. L’élément qui brûle peut réchauffer, tout en demeurant précaire face aux aléas de l’air, malgré son appétit pour la matière. Son passage peut être nourricier, comme dans le cas de champs à défricher, ou destructeur, comme lors de feux de forêt. Cette orientation mise de l’avant par les commissaires vient apporter un monde de complexité à la thématique et aux enjeux proposés par la Biennale. » L’événement est donc un moment pour décortiquer et questionner le sujet du brasier et ses effets, notamment sociaux, politiques, environnementaux, matériels et créatifs.

Pour célébrer les 40 ans, des panneaux d’interprétation sont réalisés par le Musée de la mémoire vivante et installés sur le site à la demande de l’équipe de la Biennale. Ils retracent ainsi l’histoire des divers événements qui se sont déroulés sur quatre décennies, du Rendez-vous international de sculpture 1984 aux changements survenus en 2010 par l’établissement d’un nouveau concept qui a pris le nom de « Biennale de sculpture ».