La journaliste Anne-Frédérique Tremblay aborde la création de Paméla Landry et de Rythâ Kesselring en expliquant que « l’interprétation du duo créatif du thème de la Biennale a résolument mis de l’avant un côté participatif impliquant physiquement le public dans un contexte ludique et poétique. En premier lieu, les artistes tissent un textile en atelier pour ensuite l’accrocher sur un corps articulé avec engrenages de leur conception. »
L’œuvre Jouer du métier du duo met de l’avant un tissu fabriqué 100 % en lin et qui prend vie en tournant une manivelle à l’aide d’un mécanisme situé derrière la toile. Le Cercle des fermières de Saint-Cyrille-de-Lessard a prêté un métier au binôme afin de réaliser le tissu. Un total de 2 784 fils ont été enfilés pour sa conception. « Avec le temps, [l’œuvre] a changé, mais l’idée du tissu ondulé est restée. C’est un mécanisme placé en arrière qui l’anime », raconte Mme Landry.
« Rythâ Kesselring est native de Suisse. Après l’obtention d’un Baccalauréat Arts Visuels avec une spécialisation en Fibres et matière textiles à l’Université Concordia en 2019, Rythâ Kesselring poursuit ses études supérieures dans le même établissement en vue d'une maîtrise. Elle a été assistante à la recherche au studio subTela du centre de recherche Milieux à Montréal, où elle a contribué au développement de circuits souples et des broderies interactives.
Kesselring est [récipiendaire] de plusieurs bourses d'études et de recherches [telles] que la prestigieuse bourse d'études du Fonds de Recherches du Québec – Société et Culture ainsi que la bourse d’études supérieurs du Conseil en recherches en sciences humaines du Canada. Kesselring anime régulièrement des ateliers créatifs dans diverses écoles, participe à des évènements publics et enseigne les arts visuels. Son travail a été présenté au Canada ainsi qu'en Suisse, Espagne, France, Mexique et Islande. »
Selon le site web de l'artiste : « Depuis quelques années, Paméla Landry développe des machines à investissement d’affects. À partir d’un répertoire de stéréotypies issu de l’étude du comportement de personnes vulnérables, tels celui des autistes ou des obsessifs-compulsifs, elle fabrique des dispositifs qui en empruntent des caractéristiques, que ce soit par des mouvements répétés ou une gestuelle singulière, en espérant que les visiteurs seront à leur tour calmés, apaisés à la vue de ces ilots. Ainsi elle transfère à ses machines la capacité de soignante et d’aidante qu’on associe au caractère féminin.
Paméla Landry vit à Montréal et dans Chaudière-Appalaches. Son travail a été présenté dans des expositions collectives et individuelles au Canada et en Europe. En 2010 elle a réalisé une résidence à SPACE à Londres et de 2011 à 2022 elle a siégé au c.a du Centre Est-Nord-Est résidences d’artiste de Saint-Jean-Port-Joli. »
Biennale de sculpture (2021), Sculpture + Art textile. Saint-Jean-Port-Joli. Du 22 au 25 juillet 2021, [brochure], p. 8.
Kesselring, Rythâ. « Informations biographiques », Rythâ Kesselring Artiste multidisciplinaire, 2024. Répéré à https://www.rytha-kesselring.com/demarche.
Landry, Paméla. « Biographie », Paméla Landry, 2010. Repéré à https://pamelalandry.ca/biography/.
Tremblay, Anne-Frédérique. « Biennale de sculpture : ‘‘Jouer du métier !’’ », L’Oie Blanche, 26 juillet 2021. Repéré à https// journaloieblanche.com/nouvelles/culture/biennale-de-sculpture-jouer-du-metier-MRLOB48370.