Ecce Homo

Daniel Pestel, France

Daniel Pestel

En plus de sa pratique, l'artiste parisien Daniel Pestel a également été enseignant à l' École nationale des arts décoratifs. Qu’elles soient monumentales ou de formats plus intimes, ses constructions abstraites possèdent une puissance particulière liée aux formes massives et à l’élan vertical. Ses œuvres ont parfois cette force intrinsèque des monuments archaïques.

Image Description Crédits

Réalisation de l'œuvre

Hybridité ici de la peinture et de la sculpture, du métal et du bois, de l'écorce rugueuse et de la couleur, des formes pleines en regard de vides et de creux en surplomb, du spirituel émanant des blocs colorés, et du matériel symbolisé par l'ouverture entraînant le regard vers l'horizon. Pestel laisse à Saint-Jean-Port-Joli une sculpture où s'imbriquent l'archaïque et le constructiviste, un monument à l'échelle humaine où des formes abstraites se chevauchant expriment des jeux de tensions, où les couleurs — des peintures locales dont on se sert pour les bâtiments — engendrent un réseau de fausses perspectives.

Référence au mode ludique, au jeu de blocs, alors que dans ce qui semble être un arbre culbuté, racines en l'air, on trouve une relation avec la peinture : la couleur et son support, la toile et son châssis.

Extrait de la revue Espace sculpture, 1999.

Photo inconnue, 1998, coll. COFEC. Crédits
Photo inconnue, 1998, coll. COFEC. Crédits
Photo inconnue, 1998, coll. COFEC. Crédits
J’ai posé la grume du pin, tête en bas pour avoir l’idée de racine vers le haut. Je l’ai dissociée en deux parties. La partie haute de cette sculpture traduit l’enjambement de la couleur sur le motif. Cela donne un jeu de formes en déplacement qui s’ouvre vers le haut et à l’horizontal. Voie spirituelle et voie matérielle conjuguée. Voies de passage, face à l’immensité du fleuve vers ses vents, vers ses gens, vers ses montagne.

L'œuvre

Photo inconnue, 1998, coll. COFEC. Crédits
Photo inconnue, 1998, coll. COFEC. Crédits
Photo Judith Douville, 2013, coll. Musée de la mémoire vivante. Crédits

Fisette, S.(1999). Saint-Jean-Port-Joli: de la sculpture comme cérémonie festive. Espace sculpture, (47), 18.

Regard sur l’héritage. L’Internationale de la sculpture Saint-Jean-Port-Joli, Québec, 2004, p. 60.

Évènement : Internationale 1998 Adresse : Œuvre détruite
Mise à jour : mercredi 10 avril 2024