Après quelques stages en sculptures, Sylvie Cloutier déménage à Saint-Jean-Port-Joli en 1977 pour étudier à l’École de sculpture, où elle va devenir enseignante. D’abord artisane, elle délaisse les métiers d’arts à la fin des années 1980 au profit des expositions en galerie et les réalisations d'art public.
La nature étant l'une des sources d'inspiration de l'artiste, ses sculptures évoquent les structures des organismes vivants et autres compositions inusitées. Elle participe à de nombreux symposiums, expositions et concours de la politique du 1% (politique d'œuvres intégrées à l'architecture).
Réalisation de l'œuvre
La proposition de Sylvie Cloutier est une composition singulière, un dyptique évoquant des formes organiques. Tel que le propose Serge Fisette, auteur : « Un élément matriciel qui, chez Sylvie Cloutier, se rapporte à la graine de pavot, conçue ici en un espace clos, dialoguant avec l'autre partie du tronc incisée de stries en damier. Le premier est issu du végétal et symbolise l'intériorité, le second se déploie sur la surface extérieure et rappelle un rouleau encreur utilisé en imprimerie : l'organique et le mécanique.
Il y est question de diffusion de l'image, le tatouage par exemple, qui regroupe les gens ; d'exclusion hors de la collectivité également — tel que le Christ l'a été : ''qu'est-ce au juste qui nous identifie au groupe ?'', interroge Cloutier. »
Extrait de la revue Espace sculpture, 1999.
L'œuvre
Fisette,S.(1999). Saint-Jean-Port-Joli: de la sculpture comme cérémonie festive. Espace sculpture, (47), 18.
Regard sur l’héritage. L’Internationale de la sculpture Saint-Jean-Port-Joli, Québec, 2004, p. 61.